Après une belle année 2017 en termes d’actifs financiers, le cycle de croissance reste solide et bien synchronisé pour 2018, voire 2019

Lors des Rencontres La Foncière le 19 juin dernier, Madame Valérie Lemaigre, économiste en chef auprès de la BCGe, dresse un portrait fort de l’économie mondiale et suisse. Le cycle de croissance, déjà bien enclenché en 2017, devrait se poursuivre de manière solide et synchronisée en 2018, voire en 2019. Madame Lemaigre note que les marchés financiers, après une année 2017 « édifiante et exceptionnelle », cherchent à extrapoler des scénarios de risques qui pourraient interrompre ou altérer ce cycle.

Intervenante régulière de nos Rencontres La Foncière, Madame Lemaigre présente un tableau complet des facteurs soutenant la croissance mondiale puis helvétique. Les entreprises, dopées par les exportations mondiales, soutiennent ce cycle positif par des investissements, non seulement en équipement et capacité, mais également en investissements productifs, ayant un impact direct sur leur profitabilité.

Dans ce contexte, la Suisse est un des pays qui profitent le plus de ce cycle de croissance et de cette exposition au commerce mondial : plus de 50% des investissements des entreprises sont dédiés au R&D, à la technologie et la biotechnologie. Investissements en recherche, en matériel mais aussi dans l’emploi avec un taux de chômage en dessous des 3%. Les particuliers reprennent confiance, ce qui dynamise le secteur de la construction et de l’immobilier. Avec les taux hypothécaires bas et la confiance soutenue des consommateurs, les prix immobiliers moyens se maintiennent à des niveaux élevés.

Madame Lemaigre pose la question. Si le cycle de croissance reste en pleine accélération en 2018, pourquoi les marchés financiers s’inquiètent-ils ? Certes, ces marchés adhèrent aux prévisions des économistes. Toujours à l’affût de facteurs d’accélération, ils souhaitent cependant anticiper les scénarios et étudier la balance des risques. Crise politique et économique (Brésil, Brexit), évolution significative des taux d’intérêt ou encore pression sur les charges des entreprises (salaires) ? Madame Lemaigre note que pour l’instant, ces risques apparaissent peu probables. Son intervention se termine sur une note robuste et positive : le retour en force de l’économie suisse et romande.

Nous invitons le lecteur à écouter la présentation - claire et complète - de Madame Lemaigre.